Horrifiés devant la mort de ce prêtre et les blessures infligées au laïc présent, nous pourrions faire jaillir de nous des sentiments de vengeance et faire trop vite des amalgames entre ces fous qui ne sont pas dignes de porter le nom de croyant et ces milliers de musulmans qui vivent sereinement leur foi. Ceux-là souffrent autant que nous devant ces horreurs.
Ce prêtre célébrait la messe, le don total de notre Dieu pour le monde. L’amour qui se donne au monde pour que nous puissions en vivre. Alors restons dignes. Restons des hommes et ne basculons pas dans la monstruosité. La seule réponse valable est la prière afin qu’elle réveille notre humanité à plus d’amour et de fraternité. Seul l’amour sauvera notre terre. C’est le cri du Christ à travers tous les évangiles. Ce doit être notre cri aujourd’hui. Surtout ne pas entrer dans le cercle vicieux de la violence. Ne pas aller là où ces fous veulent nous entraîner.
La réponse à cette barbarie, c’est l’unité d’un peuple dans toutes ses composantes sociale ou culturelles. Espérons que nos politiques, de quelque bord qu’ils soient, ne deviennent pas source de division car il ferait le jeu de ces monstres.
Qui peut prétendre avoir la solution face à cette guerre ou l’ennemi n’as pas de visage ?
Nous faisons l’expérience de ce que vivent, avec bien plus d’intensité, nos frères et sœurs chrétiens d’orient qui subissent quotidiennement la persécution. Que ce qui arrive à notre Eglise de France nous fasse communier davantage à la souffrance de ces chrétiens persécutés dans le monde.
Oui, la seule réponse est la prière. Mais nous pouvons également nous lever pour aller vers les autres et créer un monde plus fraternel. Aller même vers ceux qui ne croient pas comme nous mais souffrent tout autant de cette situation de terreur qui ne concerne en rien leur foi. C’est la seule et vraie réponse à apporter à cette barbarie. L’amour doit l’emporter !
A l’image de ces deux millions de jeunes rassemblés aux journées mondiales de la jeunesse en Pologne : La fraternité et l’amour finiront par gagner. Alors choisissons le camp de l’amour et non celui de la haine. Nous pourrons alors dire que nous sommes vraiment les disciples de Jésus.
Abbé Romefort