30 ans, ce n'est pas vieux !

Edito de l'abbé Pascal en ce jour anniversaire d'action de grâce pour ses 30 ans de prêtre

30 ans, ce n'est pas vieux !

 

C’est même un âge où on a pu acquérir un peu d’expérience, où on peut faire de grands projets pour l’avenir ! C’est l'âge où on s’installe.


Pour le sacerdoce, c’est un peu différent. 30 ans c’est un moment intéressant pour dresser un petit bilan mais surtout pour rendre grâce.


En y repensant : je n’imaginais jamais lorsque j’étais allongé pour la prostration le jour de mon ordination à Hautmont, accompagné par la prière de toute la communauté ; je n’imaginais pas un instant la richesse incroyable de la vie qui m’attendait !

30 ans après, je me dis : si j’avais su tout ça, j’aurais probablement encore moins hésité à dire oui au Seigneur et à son Eglise !

30 ans dont une bonne partie consacrée aux jeunes et je rends grâce pour tous les échanges et la confiance qu’ils m’ont donnés. Ils n’ont probablement pas idée que leurs questions, leurs doutes, mais aussi leur enthousiasme m’ont fait grandir dans ma vocation de prêtre.


Je veux rendre grâce aussi pour les communautés où j’ai été envoyé. D’abord Hautmont bien sûr qui « m’a mis au monde comme prêtre ». Arrivé comme tout jeune séminariste, c’est là que j’ai été ordonné, porté par ce peuple qui m’a fait grandir. C’est là que j’ai vécu mes premières années de jeune prêtre, partageant avec les gens les fermetures successives de tous les fours sidérurgiques et les souffrances du chômage. Je ne suis pas prêt d’oublier la dernière coulée de Cockerill et la sirène hurlante avec les ouvriers défilant en silence. Etre prêtre, c’est aussi partager les moments de douleur.


Puis il y a eu Maubeuge. Ce ministère était plus au service des jeunes dans l’aumônerie de l’enseignement public et au lycée Notre Dame. Quelle richesse ! Combien de moments inoubliables avec la mise en place des messes des jeunes ! Cela m’a fait tellement grandir !


Puis Marly, mon premier poste de curé. La communauté m’a tout appris. Nous avons vécu aussi des moments formidables avec la création de nouvelles paroisses et tant d’autres choses.


Enfin, Anzin et ensuite Bonne Esperance. Je suis heureux d’y être prêtre et curé. Il est encore un peu trop tôt pour faire un bilan, mais j’ai conscience que j’ai eu de la chance d’être accueilli à chaque fois d’une belle manière. Toutes ces communautés m’ont permis de vivre mon ministère pleinement et d’une manière heureuse !


Bien sûr qu’il y a eu des coups durs, mais aujourd’hui je voudrais vous dire à tous merci et rendre grâce avec vous !


Enfin, je souhaite rendre grâce aussi pour les centaines de couples que j’ai accompagnés pour la préparation de leur mariage et pour « l’après », lorsqu’ils se sont confiés à moi dans leurs difficultés. Sans le savoir, ils m’ont aidé à grandir dans le oui que j’ai dit au Seigneur.

Et j’invite tous les jeunes à se poser la question : pourquoi pas moi ? C’est un chemin de bonheur que celui d’être prêtre aujourd’hui : peut être encore plus qu’avant ! Car la situation nous pousse à retrouver l’originalité du prêtre dans la communauté et nous n’en sommes qu’au début. Merci à tous !

Abbé Pascal Romefort

Article publié par Jeunescathocambrai Com • Publié le Samedi 25 juin 2016 • 1784 visites

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