Conscience...

Un édito alors qu'il est question de supprimer la clause de conscience dans le milieu médical

 Dans les débats éthiques sur la procréation, la fin de vie etc., on a entendu quelques voix se lever sur la clause de conscience. La difficulté venait du fait que dans certains établissements, l’interruption de grossesse ne pouvait plus être proposée quand les médecins invoquaient la clause de conscience pour refuser d’assurer cet acte médical. On s’imagine bien qu’ils le faisaient pour des raisons de conviction religieuse (tant chrétienne que musulmane d’ailleurs). Du coup, ceux qui veulent garantir l’accès à l’IVG, parlent de limiter ou d’abolir la clause de conscience.

On peut longtemps débattre du pour et du contre de l’avortement ; pour l’Eglise, il n’y a quasiment pas moyen de parler du « pour ». Si les choses sont certainement très compliquées, et que l’Eglise n’a pas forcément toujours eu les paroles les plus adaptées, le respect de la vie, dans toutes ses étapes, reste un fondamental intouchable. On sait pourtant que les catholiques ne respectent pas forcément tous les préceptes de leur Eglise.

Mais toucher à cette clause de conscience,  toucher à la liberté de conscience, paraît un pas de trop. On verra ce qu’il en sera auprès des Cours constitutionnelles et autres, et au Parlement, si jamais débat il y a sur ce point ; la vigilance est de mise, je crois. Cela ouvrirait la voie à des dérives comme on les a connues au cours du siècle passé avec ses régimes totalitaires. Cela pourrait être très douloureux pour les personnels médicaux, les étudiants en médecine et infirmiers…et pour les parents.

Décidément, on vit une époque passionnante… mais compliquée. Que le Seigneur donne aux responsables de bien réfléchir et discerner ce qui sert le mieux les valeurs humaines.

P. Bruno

Article publié par Paroisse • Publié le Lundi 15 octobre 2018 • 1206 visites

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