Dieu vient d'allumer un feu sur la terre

Veillée et messe des familles de Noël à Raismes en l’église Sainte Thérèse.

L’église est dans la pénombre. Sur un fond musical, l’assemblée entend un extrait du livre d’Isaïe.

Le peuple qui marchait dans les ténèbres a vu se lever une grande lumière ; et sur les habitants du pays de l’ombre, une lumière a resplendi.

La parole de Dieu s’avance du fond de l’église, précédée par la lumière de Bethléem entre les mains des scouts.

Oui, un enfant nous est né, un fils nous a été donné ! Sur son épaule est le signe du pouvoir ; son nom est proclamé : « Conseiller-merveilleux, Dieu-Fort, Père-à-jamais, Prince-de-la-Paix ».

La bible est déposée dans la crèche.

 

Dieu va Venir comme l’annonce le texte d’Isaïe écrit plus de 500 ans avant la venue de Jésus. A Noël, nous fêtons ce que toute la bible annonce : Dieu vient ! Dieu se fait homme. La Parole de Dieu prend chair.

 

Les personnages de la crèche sont déposés au pied de l’autel à la lecture de l’évangile de Luc.

Et elle mit au monde son fils premier-né ; elle l’emmaillota et le coucha dans une mangeoire, car il n’y avait pas de place pour eux dans la salle commune.

Voici en quelques mots, l’homélie de l’abbé Pascal.

 

Il y a un peu plus de 2000 ans, un évènement a marqué tellement le monde que le temps démarre à partir de ce moment. Voici la naissance d’un enfant, dans un coin perdu d’Israël, dans un petit village qui s’appelle Bethléem. Cet enfant n’a même pas été accueilli, il est né dans une étable : un endroit un peu sordide, au milieu de la puanteur, mais aussi dans la chaleur de Marie et Joseph.

 

Drôle d’endroit que Dieu a choisi pour venir au monde ! Dès le départ, Dieu casse l’image qu’on avait de Lui : un Dieu terrifiant et tout puissant. Le voilà qui vient, dépourvu de tout apparat, dans la fragilité d’un enfant qui attend tout de ses parents.

 

Lui le très haut, le puissant, se dépouille de tout pour venir rejoindre l’homme et mendier l’amour à travers Marie et Joseph.

 

Oui ce soir, c’est cela que nous fêtons. Cela fait 2000 ans que cela dure. On aura beau interdire les crèches dans les mairies et les conseils généraux de France, rien n’y changera. Il faudra bien se faire à l’idée que Noël, ce n’est pas le père noël, mais que c’est bien la naissance de Jésus. Dieu vient et nous fêtons comme il se doit un évènement extraordinaire. Il n’y a pas de plus grand évènement que celui-là.

 

Mais pourquoi Dieu a voulu venir nous rejoindre ? Au cours du temps, l’homme s’est fabriqué des images de Dieu. Tout compte fait, l’homme s’est éloigné de Lui. Alors Dieu a voulu dire qui Il était vraiment et ce qu’Il attendait de nous.

 

En se faisant enfant, Il nous dit déjà que la vie est un cadeau de Dieu.

 

En se faisant enfant, Il réveille en nous ce qu’il y a de meilleur.

 

Vous, les parents, vous savez de quoi je parle : Vous êtes prêt à donner votre vie pour le bonheur de vos enfants. Et bien Dieu Lui, ne s’est pas contenté de bonnes paroles, Il donnera sa vie pour nous sauver : c’est le même amour. Du coup, un papa et une maman peuvent comprendre mieux que quiconque l’amour de Dieu.

 

Il vient dans le dénuement le plus complet, et Jésus ne sera jamais riche. En naissant pauvre et en vivant pauvre, Dieu nous révèle ce qu’est la vraie richesse. Il le révèle à tous ceux qu’Il rencontre. Le voleur, la prostituée et le « traitre » reconnaissent un regard d’amour et non un regard de juge qui condamne.

 

Ce soir, ce sont les bergers qui viennent les premiers voir l’enfant Jésus. Et voilà la naissance de Dieu sur terre révélée, non pas aux prêtres, aux riches, aux savants, même pas aux croyants, mais aux bergers, des pauvres au cœur ouvert. Ils repartiront tout joyeux annoncer ce qu’ils viennent de ressentir au plus profond de leur cœur.

 

Ce soir comme les bergers, nous avons quitté nos maisons et nous sommes venus contempler l’enfant de la crèche.

 

Laissez-le poser son regard sur vous. Ne craignez rien, Il ne vous jugera pas. Il ne vous condamnera pas. Il ne s’arrêtera pas aux apparences. Laissez son regard toucher votre cœur pour repartir d’ici plus joyeux et plus aimant. Alors, vous comprendrez ce qu’est Noël.

 

Dieu nous demande de l’aimer avec notre cœur de parent, de grand parent, d’enfant, de jeune. Il aimerait nous entendre dire : « Je t’aime, Dieu tout puissant qui s’est fait tout petit pour moi. »

 

Oui joyeux Noël à tous. Ouvrez grand votre cœur à l’amour de Dieu. A votre tour, vous pourrez aimer.

 

Après la lecture du conte des trois cadeaux, les enfants du catéchisme amènent ensuite dans la crèche un morceau d’assiette en carton qui figure une assiette cassée. C'est au caté que les enfants ont réfléchi à ce qu'ils voulaient offrir à Jésus. Ils l'ont écrit sur ce bout d'assiette en carton et le déposent donc ce soir.

 

Ces extraits marquants nous permettent de mieux saisir l’amour que Dieu nous donne dans les paroles de l’enfant Jésus :

Tu dois toujours m’offrir ce qui est brisé dans ta vie, je veux le recoller...

Donne-moi toujours ce qu’il y a de méchant dans ta vie, tes mensonges, tes calomnies, tes lâchetés et tes cruautés. Je veux t’en décharger. Tu n’en as pas besoin. Je veux te rendre heureux et sache que je te pardonnerai toujours tes fautes.

Maintenant que tu connais le chemin de mon Cœur, j’aimerais tant que tu viennes me voir tous les jours.

Article publié par Jeunescathocambrai Com • Publié le Vendredi 26 décembre 2014 • 4240 visites

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