L’actualité n’en rend pas toujours bien compte, mais il vient d’y avoir au Vatican une rencontre historique. Notre bon pape François a réuni un grand nombre de personnalités religieuses, scientifiques et politiques pour parler écologie.
Pour le prix d’un jésuite (ce qu’il est), on a aussi un pape franciscain. Il a les mêmes tendresses pour la Création que saint François. Il a écrit avec Laudato si (le titre vient d’une hymne célèbre à la création du saint d’Assise) un document unanimement loué sur la sauvegarde du monde, mis à mal par l’exploitation déraisonnée et le réchauffement climatique. Contre ceux qui disent perfidement que « l’écologie, ça commence à bien faire », contre les « climato-sceptiques », il est revenu à la charge avec cette réunion au Vatican. Il a redit que le souci de l’Homme, au centre de notre foi, ne peut être dissocié de la protection de l’écosystème « Terre » dans lequel nous vivons, que c’est aussi une question de justice envers les plus vulnérables. Dans son continent d’origine, il a bien vu à quel point les pauvres souffrent aussi de la dégradation des conditions de vie par les exploitations minières, par la déforestation… Dieu nous a institués gérants de la Terre, et sa survie doit garantir aussi l’existence heureuse des générations futures.
Si nous voulons être chrétiens responsables et co-citoyens de la même planète, partageons cette préoccupation du pape, qui est acclamé universellement pour ses efforts, bien au-delà des cercles des croyants. Que ces vacances nous rapprochent de la nature, que nous sachions nous émerveiller de la forêt et des étangs tout près de chez nous, des chants de la fauvette dans nos jardins, et de la floraison exubérante des salicaires et de la reine des prés dans les fossés, du reboisement de nos terrils… Et que cela fasse de nous des citoyens éco-responsables, comme François nous y appelle avec insistance !
P. Bruno