Maranatha

Viens Seigneur!

Notre époque en est une du « tout » et du « tout de suite ». On a des envies, et on cherche à les réaliser, les assouvir. « Black Friday »  et les kgs de brochures qui nous arrivent chaque semaine dans nos boîtes aux lettres. Entre parenthèses, l’origine du « Black Friday » est assez ignominieuse : c’était les soldes sur les marchés d’esclaves (blacks !) pour ceux qui à la fin de la semaine (Friday !) n’avaient pas encore trouvé d’acheteur.

Envies, désirs… on est tous dedans. Et pourtant, on sait qu’il y a des tris à faire. Même qu’on sent un peu, parfois, que le désir, l’attente, la lente préparation est plus forte que l’obtention, le résultat, l’achat, la possession (avec quelquefois ses déceptions). Mais notre époque ne supporte plus la frustration, le report, l’attente. La patience devient une vertu méprisée.

Et voilà que l’Eglise nous invite à rentrer dans un long temps d’attente et de désir, l’Avent. Cultiverons-nous la patience, allons-nous faire croître notre désir ? La prière des premiers chrétiens était  « Maranatha » : « Viens, Seigneur ! »

Note « érudite » : ce mot « maranatha », araméen, est dans la 1° aux Corinthiens et dans l’Apocalypse. En fait, on ne sait pas, comme les anciens ne séparaient pas les mots, s’il faut lire « maran atha » ou « marana tha ». Cela peut donc signifier autant « le Seigneur vient ! » que « viens, Seigneur ! ». Peu importe : que notre conviction comme notre désir grandissent d’ici Noël !

 Et… Bonne nouvelle année (liturgique !)

P. Bruno

Article publié par Paroisse • Publié le Jeudi 29 novembre 2018 • 1116 visites

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