Homélie du père Emmanuel Canart à la veillée pascale de l’église Sainte Barbe d’Anzin
Ce soir nous fêtons la résurrection de Jésus. Il n’est pas simple d’expliquer ce mystère.
La résurrection, c’est avoir confiance et espérer que notre vie se poursuivra ailleurs et autrement.
Ainsi, pour mieux nous aider à comprendre ce mystère, un prêtre a eu l’idée d’utiliser la comparaison avec le bébé qui grandit dans le ventre de sa maman.
Il vit dans un monde qu’il connait et où il est heureux. Il ne désire rien d’autre. Pourtant vient le jour de l’accouchement où il sent bien que quelque chose se passe qui le projette dans un nouveau monde. Probablement a-t-il peur, c’est aussi pour ça qu’il crie. Mais très vite, il comprend que ce monde n’est pas si hostile lorsqu’il découvre le visage de sa maman (qu’il n’a jamais vu et pourtant qui était si proche).
Cette image nous dit quelque chose de notre vie sur terre. Nous sommes faits pour y vivre et nous y goûtons ce désir d’infini qui n’est pourtant jamais totalement comblé.
Nous avons tous peur de mourir un jour. Mais la mort finalement ne sera qu’un passage de plus. Un peu comme celui que nous avons déjà connu quand nous sommes nés à cette vie terrestre, lors de l’accouchement. Ce passage aussi nous fera peur mais nous arriverons dans un monde qui nous sera adapté. A cette éternité, nous y sommes déjà préparés.
Aujourd’hui en cette veillée pascale, nous commémorons la résurrection du premier d’entre les morts : Jésus.
Ce soir, Lucile va recevoir le baptême, elle s’y prépare maintenant depuis de longs mois. Le père Emmanuel Canart lui adresse ce message : « Aime la vie, aime notre terre, aime notre monde d’aujourd’hui. Ce monde où Dieu est chaque jour à tes, à nos côtés. »
Nous sommes sur cette terre des voyageurs et nos marchons vers la vie éternelle. Et nous avons toute notre vie pour nous y préparer.
Alors Lucile, à partir d’aujourd’hui et par l’eau du baptême, fais grandir en toi la vie éternelle.