Paroles d'engagement

Mathilde, vous la connaissez de vue, forcément ! Elle anime régulièrement la messe des familles avec son hautbois. Elle est aussi scoute, depuis plus de 20 ans ! C'est une jeune femme engagée, tellement qu'elle part bientôt en coopération internationale..

Mathilde est issue d’une famille scoute où ses parents, et ses frères et sœurs ont tous pratiqué de plus ou moins loin (voire très près pour certains !) le scoutisme. A noter que c'est à Bellaing (dans notre paroisse soeur de Notre Dame de Bonne Espérance) qu'elle a d'abord été scoute puis cheftaine jusqu'à aujourd'hui (son départ est prévu ce mois de février 2016).

Mathilde, depuis quand es-tu scoute ?

Je suis scoute depuis que j’ai 5 ans où je suis entrée en tant que sarabande (il faut dire que j’étais dans le ventre de ma maman lors de ma première réunion scoute). Je suis cheftaine depuis 2007. Et j’ai prononcé mon engagement en 2014.

Une personnalité que tu as rencontrée et qui t’a donné envie de t’engager ?

Il n’y a pas une personnalité en tant que telle qui m’interpelle mais plutôt plusieurs personnes. Notamment mes frères et sœurs qui appartenaient déjà au mouvement et qui étaient comme des modèles.

J’ai aussi été très marquée par mes chefs louveteaux, et surtout finalement les jeunes que j’ai encadrés. Ce sont eux qui m’ont donné envie de m’engager encore plus !

Quelles sont tes meilleurs souvenirs en tant que chef ?

Difficile de choisir dans tous mes souvenirs « les meilleurs » !

Les moments vécus avec les autres chefs de la même unité en font partie. Pouvoir échanger, construire et élaborer les réunions avec les autres chefs sont vraiment de bons souvenirs. Bâtir un imaginaire déployé durant tout le camp avec mes co-chefs et voir les yeux écarquillés de mes petits louveteaux jeannettes au moment de sa mise en œuvre sont aussi un chouette souvenir ! Et puis, je n'oublie pas les échanges et les rires que l’on a avec les jeunes !

Ta plus grande fierté depuis que tu es cheftaine ?

C’est de voir les jeunes évoluer, grandir, se développer personnellement et au sein du groupe.

J’ai eu la chance aussi de « mûrir » avec les jeunes que j’ai accompagnés. Pour certains, je les suis depuis qu’ils ont 7 ans ! Je suis passée par toutes les couleurs en tant que chefs de l’orange au rouge en passant par le bleu (et même le vert farfa !). C’est très fort de voir les jeunes changer en tant qu’adulte accompagnateur sur un camp, une année ou dans la durée.

Comment est née cette envie de partir en coopération à l’étranger ?

C’est mon projet de compagnons en 2010 qui m’a donné envie de repartir. Je suis partie 5 semaines au Pérou avec Caritas (Secours catholique). Ces 5 semaines sont passées trop vite. Quand je suis revenue en France, j’ai tout de suite eu envie de repartir et de m’investir sur le plus long terme.

J’ai également des amis qui sont partis eux-mêmes en coopération (en Centre Afrique) et cela m’a donné aussi le goût de faire comme eux.

J’ai eu envie de me donner les moyens de le faire.

Quel est ton projet en Uruguay ? Qu’est ce qui t’attends là-bas ?

J’exerce la profession d’orthophoniste et c’est à ce titre que je pars. Je serai dans la capitale, à Montévidéo.

Je vais travailler avec des enfants qui ont des difficultés d’apprentissage, ce qui les empêche d’être scolarisés normalement. Il s’agit d’une population pauvre qui n’a pas accès aux soins. Mon travail sera de détecter leurs difficultés, de poser un diagnostic et de mettre en place un suivi.

Durant cette année de volontariat, j’espère que toutes mes actions et leurs résultats permettront à la structure d’embaucher ensuite un orthophoniste local après mon départ.

As-tu suivie une « formation » pour partir ?

Oui, j’ai suivi deux formations. Une obligatoire et l’autre choisie.
 

  • Celle qui est obligatoire est faite par la DCC (Délégation Catholique pour la Coopération). Cette formation permet d’avoir le titre de VSI = Volontaire de solidarité internationale. Elle est reconnue par l’Etat. Cette formation est notamment axée sur la notion de développement et sur la rencontre interculturelle. Elle a lieu sur deux week end et 10 jours. A l’issue de celle-ci, nous avons un entretien qui évalue notre aptitude à partir ou pas, notamment pour voir l’adéquation de notre projet avec le développement du pays.
     
  • J’ai choisi aussi de suivre la formation mise en place par INIGO (Service Jésuite du volontariat international) dont m’a parlé Sœur Nathalie du Cénacle. C’est une formation à la spiritualité ignatienne. Nous nous retrouvons un samedi après midi par mois pour échanger en groupe sur le volontariat et lire le Récit du Pèlerin (biographie de Saint Ignace). Une fois sur place en Uruguay, je bénéficierai aussi d’un accompagnement spirituel.
     

Ces deux organismes de formation sont complémentaires et m’apportent chacun ce qu’il faut pour bien préparer mon départ et prendre de la hauteur spirituelle par rapport à mon engagement.

Avec quel organisme pars-tu ?

C’est l’organisme INIGO en partenariat avec la DCC.

Ta devise ?

Don’t forget to smile ! Une devise que j’ai depuis que j’ai reçu ma chemise bleue !

J’aime aussi cette phrase de Mère Teresa : « Donne tes mains pour servir et ton cœur pour aimer ».

Qu’est ce qui te tient le plus à cœur ? Et qu'attends-tu de cette année de solidarité ?

Rencontrer plein de monde, aller à la rencontre des autres, apporter mon métier et mes compétences qui auront des retombées une fois que je serai partie mais aussi m’enrichir du vécu sur place pour élargir mes compétences.

M’immerger dans une autre culture, un autre pays, me découvrir aussi et me développer !

 

Merci Mathilde de nous avoir expliqué ta démarche. Toute la communauté et les scouts de Bellaing te souhaitent une année riche en dépaysement, rencontres et solidarité. Ton engagement donnera certainement envie bientôt aux jeunes que tu as encadrés de s'engager aussi un jour.

 

Article publié par Jeunescathocambrai Com • Publié le Mardi 15 mars 2016 • 2885 visites

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